Pour bouffer, faut payer

A la Fnac Marseille La Valentine, les précaires sont traités comme des moins que rien, un exemple… Si le code du travail pose comme principe en son article L12442-14 que les salariés en CDD ont les mêmes droits et obligations que ceux liés par un CDI, tout le monde comprend ce que cela veut dire, même si on n’a pas fait une grande école.
Le principe posé est celui de l’égalité de traitement, le mot figure au fronton de la république, on en parle déjà au collège.
A Marseille la Valentine, la notion d’égalité semble être à géométrie variable pour les précaires titulaires de CDD de courte durée.

Ils ont été les seuls à devoir avancer la part salariale des tickets restaurant qui sont distribués, si pas de paiement, pas de TR et régularisation en fin de contrat.
Il ne faut pas être affamé et fauché en début de contrat…

On avait déjà compris, notamment à la lecture du règlement intérieur, que tous les salariés de la catégorie employés étaient des suspects, pour les précaires, à Marseille La Valentine, la direction en rajoute une couche.

La justification est éblouissante pour expliquer ça, en résumé, si on leur donne des tickets en début de contrat, la Fnac a du mal pour récupérer la part salariale, donc on les fait payer avant.
C’est vrai que de telles sommes risquent de compromettre gravement l’équilibre financier de toute la Fnac, voire de PPR !

On imagine le temps perdu à jouer à la marchande avec la monnaie à rendre aux « miséreux » qui font la queue en début de mois pour pouvoir bouffer.
Un petit coté 19éme siècle…assumé.

La Fnac semble avoir un petit souci de gestion des TR pour les contrats courts et en fait donc supporter les inconvénients aux précaires.

Dans la réponse aux DP, sans doute dans le but de s’absoudre, la direction balance les autres magasins qui agiraient de même, la manip y est même qualifiée « d’organisation ».

A la rupture d’égalité programmée, s’ajoute la délation.

Bon appétit !