Commençons par donner acte à la direction qu’elle a entendu pour partie les demandes de principes que nous portons depuis des années, les augmentations générales.
Reste le problème en valeur qui est le fossé qui nous sépare : les besoins des salariés pour vivre décemment de leur travail, et là on n’y est pas.
Entendre n’est pas écouter et en place de mesures générales, il s’agira pour la Fnac dev mesures collectives dont certains salariés seront exclus.
La Fnac tente de nous enfermer dans sa toile, laissant aux syndicats le soin de choisir entre 3 propositions, finalement la moins mauvaise. Subtil !
En effet, lors de la 3ème et dernière réunion de NAO, la direction a ajouté deux scenarii à sa proposition initiale mais avec la même enveloppe, aux syndicats de tenir le couteau pour déterminer le nombre de parts.
Les mesures collectives envisagées couvriraient juste le niveau déjà constaté de l’inflation officielle. Même le mini vieillesse sera augmenté de 2,1% !
Mais de nouvelles hausses sont déjà dans les tuyaux, que ce soit le gaz ou l’électricité, les carburants (essence,+13% depuis septembre, gasoil + 18%), sans oublier la bouffe avec des hausses prévues entre 5 et 20%.
La politique salariale de la Fnac n’était pas plus généreuse ces dernières années lorsque tout allait beaucoup mieux…
Ainsi pour la prime de vacances ; la direction s’était engagé en 2004 à en harmoniser le montant (1/2 salaire d’embauche, 700€), promesse oubliée pendant des années malgré nos rappels.
Pas plus de volonté de s’engager aujourd’hui sur un calendrier, au rythme de 50€ par an il faudrait au moins 8 ans pour rattraper les autres.
La demande sur l’augmentation du ticket resto n’a pas plus retenu leur attention, alors que bouffer, c’est au quotidien et que c’est fiscalement peu couteux pour la boite.
Il est vrai que c’est une mesure de portée générale, c’est peut être le problème.
Sur les effectifs en pénurie, problème d’audition aussi, pourtant le manque de personnel s’accompagne d’un management de plus en plus dur pour faire les résultats avec moins de bras, et c’est du quotidien. De celui qui provoque les lombalgies et le ras-le-bol.
Si toutes les entreprises en France pratiquaient la même politique sociale que la Fnac, c’est-àdire temps partiel imposé et bas salaires, la Fnac aurait déjà disparu faute de moyens pour consommer.
Il ne faudrait surtout pas oublier qu’au titre des mesures 2011 la Fnac a pour projet de transformer tous les salariés en hôtes de caisse à temps partiel, cette politique sociale tournée vers la satisfaction des besoins de l’actionnaire va aggraver nos conditions de vie en général et nous ne saurions la cautionner.