Hormis l’approbation du dernier PV de la réunion du 11 octobre, un seul point a été traité : La stratégie de l’entreprise et ses effets prévisibles sur l’emploi.
Les dirigeants de la FNAC veulent donner l’impression qu’ils apportent nécessairement des réponses et qu’en l’occurrence, mêmes si celles-ci sont en décalage avec les points évoqués, ils ont pour ainsi dire rempli leurs obligations.
Voilà tout est dit, obligation ne signifie aucunement qu’il faille arriver à un résultat probant, encore moins à un accord !
C’est à cette situation à laquelle nous sommes confrontés neuf fois sur dix.
Sur la stratégie, il est impossible d’avoir des chiffres et lorsque la question est posée du coût de l’ensemble du réaménagement des magasins, on se heurte à une fin de non recevoir avec une réponse hallucinante : pour des raisons de confidentialité, nous ne vous donnerons aucun montant dixit Monsieur PIRON.
Le CCE de FNAC Relais n’est-il pas l’instance nationale dans laquelle sont communiquées toutes les informations économiques et sociales de l’entité juridique ?
Comment s’attendre alors que les élus puissent accorder le moindre crédit du bien fondé de la nouvelle stratégie, d’autant plus quand celle-ci se veut ambitieuse sans une volonté affirmée de redonner à l’humain la place qui lui revient.
Comment ne pas s’inquiéter au moment où nous vivons une crise économique dont la gravité est sans équivalence, et ne pas redouter en étant lucide que les résultats ne puissent pas être au rendez-vous ?
Est-ce le bon moment pour proposer un projet d’une telle ambition, à moins que derrière ne se cache l’idée de revendre la mariée autour d’un bel emballage clinquant ?
Car bien évidemment, le réaménagement des magasins se fera sur leur budget propre !
Cette nouvelle stratégie, comme les précédentes, se devait de générer du CA, de la marge, les effectifs ne devant pas en pâtir.
Bien évidemment pas de suppressions d’emplois officielles, tout se passe en douce, mais des salariés à la retraite ne sont pas remplacés, des salariés non a grata éjectés vers la sortie, des abandons de poste en augmentation, largement suffisant pour constater une baisse pérenne des effectifs.
N’assiste-t-on pas année après année à une multiplication des extensions d’horaires, d’ouvertures dominicales, de soirées « dites exceptionnelles » censées ramener du CA !
Mais qui dans la pratique est un échec !
Alors, ce constat avéré, on continue ou on réfléchit autrement !
On pourra bien présenter les plus beaux magasins du monde, sauf que si de plus en plus nombreux sont les salariés qui flirtent avec le seuil de pauvreté, la consommation ne fera que décliner.
Nul n’est besoin d’être grand économiste pour appréhender cela !
Décidément, à la lumière des 78 réponses apportées aux questions posées, on peut se demander dans quelle aventure nos dirigeants qui se prétendent responsables, nous ont embarqué ???