Les employés de la Fnac de Rouen ont débrayé de 14h à 16h ce samedi 17 décembre 2011.
La pluie et le froid n’ont pas empêché 50% de l’effectif CDI (30 personnes) du magasin de débrayer, afin d’informer la clientèle de son mécontentement, concernant les conditions de travail, et les interrogations liées à la nouvelle stratégie et les conséquences de la négociation GPEC en cours.
Chers adhérents, chers clients,
Cette fin d’année nous oblige à faire part de notre ras le bol !
Inquiets de la manière dont l’entreprise tente d’imposer sa nouvelle stratégie dans notre quotidien, et en cette période difficile propice aux pressions quotidiennes inutiles, nous décidons de débrayer.
Stratégie Fnac 2015 dévoilée par M. Bompard (PDG) en juillet : nouveaux espaces dédiés à la musique, à la jeunesse et à la famille, pourquoi pas ? On a vu le projet en photo (nouveau mobilier), c’est ambitieux !
Sauf que… Résultat : PPR (actionnaire) ne paiera pas… Les magasins n’investiront pas…
Devinez qui va payer ? Encore nous !!
Ouverture en décembre 2011 d’une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences) : c’est évident, c’est en changeant nos métiers que la direction va rentabiliser cette stratégie, pas en changeant la moquette !
La « politique managériale » face à la crise protège uniquement l’intérêt des actionnaires et de l’entreprise, pas celui des salariés ! C’est en capitalisant sur l’effondrement de la valeur « travail » et sur les peurs et angoisses qu’on peut ainsi justifier ce qui suivra…
Car…
Stigmatisations, pressions diverses, culpabilisations, infantilisation, surveillance accrue et permanente ainsi que
* le sous effectif de personnel, pénalisant la clientèle,
* la politique d’entreprise devenue comptable et destructrice,
* la précarité des salaires et horaires des hôtesses de caisses,
* la centralisation débridée et démesurée des produits pilotés,
* la surcharge de travail aux produits éditoriaux dont les conditions de stockage
(DVD, livres..) sont « inacceptables » dans ce magasin,
* la course obsessionnelle aux ventes de services et de «cartes adhérents»,
* la non reconnaissance de la pénibilité au travail,
* des entretiens et sanction en cette période de l’année,
* la variable mensuelle complexe et trop déséquilibrée entre les départements,
sont malheureusement le lot quotidien de beaucoup d’employés qui, le vivant pour la plupart comme des drames, préfèrent se taire par peur de perdre leur emploi !
Défendons notre magasin et nos emplois !