Pour certains, il semble que ça roule, à l’image du dirigeant éclairé dans son allocution récente en commentaire de l’exercice 2011 de PPR.
Le C.A. de PPR est en hausse de 11.1% et le résultat opérationnel est en hausse de 16.9 % à
1 milliard et 602 millions d’euros, excusez du peu.
Les actionnaires doivent être satisfaits puisque malgré la crise la distribution sera exactement la même que l’an passé soit 441 millions d’euro, même si les résultats auraient permis de verser un dividende supérieur.
Notre mauvais esprit nous amène à penser qu’en versant juste le même montant, le groupe va réussir à s’exonérer du paiement de la fameuse prime exceptionnelle de partage des profits, la notion de partage a réellement du mal à passer chez les riches…
Que pèsent finalement les 80 M€ d’économies prévues par le plan social à la Fnac en regard des résultats ? Quelques dizaines de centimes d’euro par action, ça donne la bonne dimension du sacrifice.
Le résultat de la Fnac, certes en baisse représente malgré tout 60 Md’€.
Le « Champion » recruté il y a un an a déjà fait long feu, remplacé par un autre directeur issu d’Espagne où la crise est plus sévère, un signe ? En tout cas, ça s’agite là haut sans qu’en bas on en mesure l’efficacité !
Mais la purge du PSE ne serait que partielle si l’on en croit le magazine « Challenges » faisant état d’une information selon laquelle, Xavier Bertrand, actuel ministre du chômage et ancien secrétaire de l’UMP aurait demandé à certains dirigeants d’entreprises dont la Fnac et Areva de limiter l’ampleur des licenciements avant l’élection présidentielle ou de licencier après.
Un genre de petit coup de mains entre amis de la même caste, histoire de préserver les intérêts électoraux de l’UMP.
Qu’au passage, les salariés concernés par une éventuelle « troisième couche » de PSE soient pris pour des billes n’a que peu d’importance à leurs yeux dès lors qu’ils voteront comme il faut et que les cyniques conserveront leurs postes et le confort qui va avec.
La fête la vraie, c’est pour après et chacun d’entre nous peut s’interroger sur sa situation de futur chômeur à la lumière de la volonté affichée du candidat président de soumettre au référendum la formation et l’indemnisation du chômage.
Les allocataires du RSA récemment désignés de « cancer de la société », c’est un avant-gout de ce qui attend les chômeurs en matière de stigmatisation.
Le projet récent de « TVA sociale » reviendrait à faire payer aux consommateurs les allégements de charges au bénéfice du patronat.
Le catalogue du candidat des riches fait aussi état de la volonté de remettre en cause le contrat de travail, les conventions collectives et autres garanties pour les salariés, outre le chantage à l’emploi, en bref, une précarité institutionnalisée au bénéfice des mêmes !
L’austérité généralisée actuellement préconisée par les néolibéraux à la tête de l’Europe va prendre la forme d’un traité sans que les peuples soient consultés.
La Confédération Européenne Syndicale, pourtant timide d’habitude, appelle à un mouvement européen le 29 février, mobilisons nous le 29 pour ne pas connaitre le sort de la Grèce demain.