C’est un raccourci du point de vue de la DIRECCTE (inspection du travail) sur le plan social qu’a présenté la Fnac.
Et c’est à peu près le même pour toutes les sociétés concernées par le PSE.
Nous le partageons très largement, et les motifs mobilisés par l’administration portent pour beaucoup sur l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour le reclassement des salariés visés par le plan social.
Comme c’est indigent, la DIRECCTE rappelle que la Fnac dispose de moyens supérieurs à ceux d’une épicerie de quartier et que par ailleurs elle fait partie d’un groupe puissant, PPR.
Si celui-ci est présent tous les ans pour siphonner les résultats, il se montre discret lorsqu’il s’agit de mettre en œuvre des mesures sociales et surtout d’investir.
La saignée qui se prépare sur les coûts via les départs des collègues n’augure rien de bon pour la suite tant le projet annoncé laisse perplexe et ne semble pas financé !
Une fois rappelé que nombre de ces collègues auront subi en 5 ans deux plans sociaux, on mesure facilement le fossé (creusé par le fossoyeur) qui sépare l’effet d’annonce du PDG qui parle d’un plan social exemplaire de la réalité constatée par les inspecteurs du travail.
Il doit être politiquement correct de parler d’un « accompagnement social exemplaire » comme on parlerait avec humanité de l’extinction violente d’une espèce.
Reste que le projet vise une population pour l’essentiel féminine et pour partie « sénior », ce qui pose question en regard de la discrimination qu’il induit.
Ce qui parait avoir guidé les lignes de ce plan social minimaliste, c’est la limitation des dépenses et la rapidité pour faire partir les désormais « parias » du back office.
Le comité européen a voté une motion par laquelle il refuse de se prononcer sur la réorganisation envisagée au motif de manque d’information.
Le CCE de Relais va contester en justice le plan social accompagné des syndicats.
Lors de la présentation de son « plan 2015 », le leader charismatique de la Fnac ajoutait un sixième levier, celui dit de « la conduite du changement » lequel passe par notre mobilisation collective par notre engagement et détermination à continuer ensemble l’aventure Fnac…bla-bla-bla….à poursuivre et à développer une politique de ressources humaines fondée sur le respect, la transparence l’équité de traitement ….
Avec quelques mois de distance et la disparition programmée des fonctions RH, on mesure évidemment le sens de l’humour délicat de notre bienfaiteur.