Amis du presque rien et du pas grand-chose de la « Fnac d’en bas », cette année est faite pour vous !
Vous espériez peu, vous serez comblés au-delà de toute attente.
En effet, au terme des trois réunions habituelles de négociation sur les salaires, les conditions de travail, etc. nous sommes fixés.
Si lorsque les conditions économiques sont bonnes, la redistribution est particulièrement laborieuse, en période de crise comme celle que nous traversons, ben ça change pas beaucoup finalement.
Heureusement, la Fnac est contrainte d’appliquer les minima de grille issus de la convention, ils sont obligatoires, et c’est une explication à la « générosité » inattendue sur certains niveaux.
Pour ceux qui ont un peu de mémoire, nous avons déjà connu plusieurs fois ces évolutions des minima et/ou du SMIC, ils ont pu « pousser au cul » la politique salariale de la Fnac et c’est tant mieux.
Conséquence logique, un tassement du plus grand nombre sur les minima, ce qui efface le « mérite » des augmentations « à la tête du client », mais déqualifie de fait un certain nombre de collègues.
Le ticket restaurant n’augmentera pas, bien que la boite fasse des économies là-dessus en « optimisant » les plannings notamment.
Par contre, la prime de vacances va évoluer de 15€ brut, soit environ 1€ net par mois, mais pour un temps complet. Nous sommes loin des 700€ de Lyon.
Est également prévu un aménagement du congé de solidarité familiale qui ne touchera certainement aucun des salariés de Relais, nous en ferons le bilan en 2013.
Nos demandes sur le collectif ne seront pas entendues, nos collègues Parisiens n’ont pas rencontré plus d’écho alors qu’ils ont « retenu » le représentant de la Fnac jusqu’au soir et l’arrivée de la police pour tenter de le convaincre.
Les cadres pourront monétiser 10 jours de leur CET, mais la valeur de sortie est inférieure à la valeur d’entrée, 1/26ème au lieu d’1/21ème mais aussi non prise en compte de la partie variable de leur rémunération, petite arnaque entre « amis » ?
Le meilleur pour la fin, c’est le futur nouveau variable qui entrera en vigueur en remplacement du VIM dont la Fnac vient seulement de constater qu’il favorisait des comportements pervers et contre productifs, ce que tous les vendeurs du secteur technique savent depuis sa mise en place.
Le VIM est une discrimination pour les salariés autres que ceux des produits techniques, mais la Fnac déclare l’assumer totalement.
C’est pour l’instant le REC (reconnaissance expérience client), mais l’acronyme devrait changer parce que, demander au collègue « t’as fait ton REC, Tom ? » ça le fait pas bien…
Nous n’allons pas vous expliquer le fonctionnement de cet avatar du VIM qui n’est pas encore viable, juste qu’il faudra cumuler des points et des points et compter sur des enquêtes de satisfaction.
La vraie nouvelle, c’est que le montant versé au global au titre du REC sera le même que celui du VIM, soit environ 6% des salaires en moyenne.
C’est avec cet arsenal que la Fnac envisage d’entrainer la troupe vers 2015, bon courage !