Leurres…

Une grande glace sans teint où derrière tout n’est qu’illusion, poudre aux yeux, déclarations de PDG interchangeables d’une enseigne à une autre, dénuées de toute personnalité, cela s’appelle « valeurs de Fnac » !

Tout çà à l’adresse de milliers de salariés qui attendent inquiets le sort que l’avenir leur réserve, avec comme toile de fond, le dernier PSE en attente de jugement.

A lire notre PDG, nous devrions être confiants, croire en l’entreprise et à sa capacité de re-motiver les troupes, alors que les effectifs baissent, que des employés, des cadres recourent à l’abandon de poste, tellement ils n’en peuvent plus.

Ce phénomène marginal il y a seulement dix ans, fait de plus en plus « d’adeptes, » l’entreprise s’en inquiète-elle plus pour autant ?

Quand il y a quelques années en arrière les salariés arrivaient à leur travail en passionnés, parce qu’ils aimaient le produit dont ils s’occupaient, qu’ils le connaissaient bien, qu’ils disposaient d’autonomie, qu’ils créaient des liens avec la clientèle, qu’on leur « foutait la paix », et çà fonctionnait, tout le monde s’y retrouvait !

Maintenant que la conjoncture économique n’est pas très favorable, plutôt que d’avoir une réflexion de fond, la direction de la Fnac formate les cadres, certains s’en vont, certains résistent, d’autres s’adaptent et sortent les griffes, jouent du contrôle tout azimut, rien ne doit échapper à ceux qui veillent au grain, prêts à sanctionner le supposé vilain petit canard.

Il faut des coupables à tout prix, l’entreprise, elle, a bien du mal à assumer sa responsabilité dans ses mauvaises méthodes de management, dans certains de ses choix stratégiques et dans l’insuffisance de la formation professionnelle faite aux salariés.

Culpabiliser, rabaisser, plutôt que de chercher à comprendre, à donner envie aux salariés de venir chaque matin, non pas la boule au ventre, avec comme seule motivation celle de terminer la journée au plus vite et oublier le temps d’une soirée un bien piètre quotidien.

Il est vrai que dresser le tableau ainsi n’est pas très valorisant, mais reflétant au plus près la réalité, à des années lumière de la lettre « Valeurs de Fnac » que vient de nous adresser Alexandre Bompard.