Non à la régression sociale

Vous êtes sensibles comme nous aux lamentations récentes de Mme PARISOT sur Le Figaro.fr du 07 février, elle s’alarme de ce que le texte signé avec ses « partenaires » ne soit « dénaturé » par sa transcription en droit par les services du ministère du travail.

 

La crainte de la dame est révélatrice des énormes avancées obtenues par le MEDEF dans cet accord, elle ne veut pas qu’une virgule mal placée puisse en réduire la portée, même à la marge.

On ne sait ce qu’en pensent ses « partenaires »…

 

La feuille de route initiale de juillet 2012 de la conférence sociale prévoyait un thème intitulé « Atteindre l’égalité professionnelle et améliorer la qualité de vie au travail », noble projet dont on ne retrouve rien ou presque dans l’accord de janvier 2013.

La seule mesure visant la population concernée au premier chef par l’inégalité concerne le temps partiel.

Selon le texte à l’Art 11, la durée minimale d’emploi serait de 24 heures par semaine mais il est prévu tellement de dérogations que la situation en cette matière risque de rester en l’état.

Rappelons ici que « pauvre » se décline aujourd’hui au féminin surtout, à la Fnac également, et que les femmes représentent 75% des bas salaires et de la « flexibilité ».

 

Mais le texte prévoit aussi de rendre légales des pratiques prohibées et sanctionnées par la loi aujourd’hui, (la Fnac a été concernée par le sujet il y a quelques années) les avenants temporaires d’augmentation des heures avec retour au contrat de base dès que l’entreprise n’en a plus besoin.

Un vrai progrès en perspective, à l’image de tout le texte.

 

Ce qui amène la CGT et Force Ouvrière à appeler à manifester ensemble le 05 mars pour dire non à la régression sociale et alerter les représentants du peuple sur le déséquilibre général de cet accord.

Voir localement les dates et heures.

 

Aux différents reculs s’ajoute un petit problème de représentation, les « signataires » pèsent en 2008 38,7%, quand les non-signataires représentent 49,79% lors des élections.

Mieux encore, lors des élections de décembre 2012 dans les TPE, les mêmes « tenants » de l’accord ne pèsent plus que 28,11 % contre 44,79% aux non-signataires, la CFTC devant du coup bientôt disparaitre du champ de la négociation !

 

Nous vous invitons à lire le texte de l’accord sur le site cgt.fr et ou si vous préférez une version commentée par Gérard FILOCHE, inspecteur du travail sur son blog à l’adresse : www.filoche.net/