L’accord de participation que nous avons signé en 2010 est arrivé à échéance, il faut donc le renégocier.
Le bilan est qu’il a donné des résultats meilleurs qu’en l’absence d’accord, même si c’est en baisse notable et en lien avec la crise actuelle.
Rappelons que la participation et l’intéressement sont pour beaucoup de salariés les seules possibilités d’épargne, et que ces éléments sont en réduction sensible.
Plusieurs difficultés se présentent qui amènent la direction de la Fnac à tenter de pousser son avantage en cette matière.
Tout d’abord, nous ne serons plus adossés au groupe PPR qui nous répudie.
PPR va donc recapitaliser la Fnac comme prévu avant son introduction en bourse, mais cette injection de capitaux a un effet de levier énorme sur le calcul de la participation tel que prévu par le Code du Travail.
En clair si pas d’accord dérogatoire, le calcul standard réduirait considérablement tout versement à ce titre, sans préjuger de la conjoncture économique.
Deuxième petit changement, les résultats à l’international ne viendront plus se cumuler à ceux de la France.
Enfin le dernier « petit élément » à incidence fâcheuse tient au fait que, détaché du groupe PPR, nous allons devoir assumer nos besoins auprès d’autres fournisseurs en matière de crédit.
Si jusqu’à présent PPR nous faisait des avances de trésorerie à des taux avantageux, il n’en ira pas de même demain en s’adressant aux banques.
Ouvrir des lignes de crédits chez nos amis de la finance va nous couter beaucoup plus cher en frais financiers, entre 2 et 4 fois semble-t-il, parce qu’il en va de la rentabilité des banques !
L’une des banques candidates à nous prêter du blé, Natixis, proposant aussi de « gérer » les tickets resto par son enseigne « Chèque de table » moins implantée que l’actuel prestataire historique.
S’ils sont retenus comme financeur, on nous souhaite qu’ils aient revu le modèle de gestion qui avait conduit à la quasi-faillite de cet établissement bancaire en 2009.
Beaucoup d’incidence donc de ces frais financiers sur nos futurs résultats, et pas dans le sens favorable, l’indicateur que propose la Fnac sera particulièrement « svelte ».
En première intention, ce qui nous a été proposé avec gourmandise pourrait se résumer à un gâteau plus petit et dont la part revenant aux salariés serait également en réduction, c’est la Fnac qui tient le couteau.
Les sociétés sont aussi jugées sur la RSE, (responsabilité sociale et environnementale) les accords et la qualité des relations sociales sont observées par les investisseurs qui n’aiment pas le tumulte.