Un silence assourdissant …

Si l’expression est galvaudée, elle colle pourtant parfaitement à la situation récemment vécue et elle interroge.

 

Petit retour sur la réunion du Comité Central d’Entreprise la semaine dernière, où sur la foi des informations révélées dans le dernier tract de la CGT, nos camarades élus ont questionné la direction sur ce que recouvrait une « réduction des couts de 85 millions d’€ pour la période 2013/2014 ».

La réaction aurait relevé du comique si elle n’emportait pas des conséquences sociales certainement douloureuses.

Voilà donc les représentants de l’entreprise qui plongent le nez dans leurs papiers et se réfugient dans un silence gêné malgré les relances sur le sujet.

Des témoins font même état d’une sudation excessive…

 

L’absence de réaction valide cependant l’information qui émanait de la Fnac mais pose question :

S’agissant de Fnac Relais qui est la plus grosse société du groupe Fnac, est-il envisageable que les dirigeants mandatés et présents de la direction ne sachent rien d’un projet de cette importance ?

 

Répondre par l’affirmative revient à considérer que la direction générale fonctionne dans le secret le plus absolu, que la stratégie et les décisions sont arrêtées par 4 ou 5 personnes au plus haut niveau sans informer les dirigeants de Relais dont le DRH, et que ces derniers sont tenus pour quantité négligeable sur le sujet.

D’autres subalternes comme nous !

Nous serions aussi dans le délit d’entrave, puisque la direction aurait mandaté des personnes incompétentes pour répondre aux préoccupations des élus du CCE.

 

Si à contrario, les dirigeants régulièrement mandatés sont au courant de ce qui se trame, ils sont dans le meilleur des cas des menteurs en service commandé, mais ce n’est guère mieux. Qui a dit éthique ?

 

Cette farce tragique vient accréditer la rumeur que des annonces seraient faites à ce sujet après la semaine des deux weekends.

 

Faut-il y voir là « un plan com » parfaitement prémédité en direction des futurs investisseurs que l’on ferait saliver, les PSE et autres misères sociales font régulièrement grimper la cote des boites, ou une simple coïncidence à un mois de la mise en bourse de la Fnac ?

Tout ce qu’on sent bien, c’est qu’en matière sociale, il va peut être pleuvoir de la merde !