C’est une habitude à la FNAC, chaque fois qu’un « grand chef » visite un magasin les problèmes disparaissent comme par enchantement. Tout doit être parfait quitte à cacher les cadavres dans les armoires. C’est oublier un peu vite que ces derniers pourrissent très vite lorsqu’on fait mine de les oublier. A la manière d’un souverain pontife au pays des favellas, les maigres ressources des magasins servent à camoufler le quotidien bien terne des vendeurs, et leur manque de moyen pour exécuter leur contrat de travail. L’objectif étant d’offrir une carte postale aussi belle que possible, et tant pis pour le jour d’après.
Il faudrait peut être qu’un jour notre encadrement en magasin se débarrasse de ses comportements enfantins pour enfin montrer la réalité à nos dirigeants. Le sous effectif chronique, les dysfonctionnements chroniques de click et mag, l’approvisionnement chaotique sont autant de sujets tabous que l’on nous demande de cacher derrière des sourires et des attitudes de circonstances lors de ces grandes mascarades que sont devenues ces visites officielles. Dans le cadre d’une organisation cohérente du travail nous serions en droit de demander des réponses à nos problèmes lors de ces visites mais il n’en n’est rien, il vaut mieux se complaire dans des discussions convenues qui ont le mérite de ne vexer personnes, surtout si ces personnes n’ont pas de solutions à apporter…
Le problème est peut être là après les révélations de la CGT et du journal «Le Parisien» sur le prochain PSE de la FNAC, le comportement de nos chefs laisse à penser qu’ils n’ont plus aucun moyen pour intervenir sur les décisions de l’enseigne. L’attitude et les faux semblants sont peut être les seules choses qu’il leur reste pour ressembler à des dirigeants. Alucard