PSE, dans la douleur…

Au terme de plusieurs réunions de négociation, nous nous sommes engagés à signer le PSE dans la version issue de la dernière rencontre du 13 décembre.

Les autres organisations syndicales aussi signeront, ce qui permettra à la Fnac d’avoir une validation par le directeur du travail après un simple contrôle de conformité du texte.

Inutile de dire que c’est une signature dont on ne se vantera pas, qui ne faisait pas du tout l’unanimité dans l’organisation, juste une majorité et qu’elle a un gout amer.

Finalement c’est juste moins pire que pire.

C’est un maigre bilan en regard de la catastrophe annoncée, mais quelques têtes sauvées, avec le sentiment d’injustice pour les autres victimes.

Au final treize salariés seront épargnés par le coup de balai voulu par la direction de la Fnac et les mesures du plan de départs volontaires ont été améliorées pour arriver à hauteur du PSE 2012, pas de quoi rouler carrosse non plus.

Rappelons encore que c’est la Fnac qui a voulu se séparer d’environ la moitié des salariés de la filière disque, et que le contexte législatif issu de la loi de juillet 2013 rend la bataille plus difficile pour les représentants du personnel.

Pour autant, notre signature ne vaut pas caution de la politique sociale de la Fnac que nous subissons à nouveau, ni que nous accompagnerons leur projet funeste.

Les problèmes d’organisation que nous avons pu souligner dans les débats seront demain notre présent.

La population qui restera au terme de ce plan social sera pour l’essentiel composée de salariés relativement âgés et très spécialisés, à qui l’on demandera des efforts physiques et des efforts de productivité supérieurs à 40% dans certains magasins, juste une paille !

La polyvalence qui sera le quotidien des disquaires à qui les clients s’adresseront sera une nouvelle source de souffrance et de stress pour nombre de salariés rétifs à ces changements surtout s’ils n’ont pas d’appétence pour la nouveauté.

Nous aurons à surveiller de plus près encore les conditions de travail, l’engagement contracté hier n’est surtout pas de baisser les bras.