C’est le titre générique d’un document interne de la Fnac à destination des directeurs et cadres diffusé fin 2013.
L’oxymore précité a fait son retour dans l’actualité au lendemain des attentats du 11 septembre, puis a été largement utilisé dans le discours politique de la « Sarkosie ».
Etaient visés par l’intolérance les terroristes et autres délinquants et racailles…
Si la Fnac a fait le choix d’un tel intitulé pour son programme Pilotage Permanent Manager, cela en dit long sur le rapport au contrat de travail et la considération portée aux subordonnés. Nous sommes loin de la nouvelle réalité poétique que l’on prête à l’oxymore !
Ce document, fruit des élucubrations de la tête de l’entreprise dessine les contours fantasmés des futurs « camps de travail » que deviendraient les Ets de la Fnac.
Les injonctions y sont nombreuses et les contrôles évidemment bien prévus, un peu le genre caserne.
On s’inquiète d’une appropriation du contenu au tout premier degré par un manager un peu bas de plafond qui pourrait se muter en « kapo ». Ne manquerait plus que l’uniforme vert…
Peut être un tremplin pour une carrière, des référents « tolérance zéro » sont désignés dans les magasins, saurez vous les démasquer sans leurs uniformes ?
Dans un registre voisin, la Fnac met en place de manière très officielle le contrôle médical patronal des arrêts de travail, c’est légal et encadré.
La société retenue, SECUREX, annonce la couleur sur son site : « absentéisme douteux ? Réagissez… », elle emploie des médecins plutôt souples avec le serment d’Hippocrate…
Le cout d’une contre visite pour la Fnac est d’environ 150€.
La question que la Fnac a oublié de se poser à propos des arrêts de travail, au demeurant pas très importants, c’est bien celle de la cause, donc des conditions de travail et de la souffrance générée.
S’interroger sur le manque de personnel pourtant visible, sur l’épuisement physique et psychologique des salariés à qui on demande une polyvalence non reconnue, non !
Plutôt que de traiter les causes et l’organisation pathogène, c’est sur le symptôme que l’on va s’acharner en tentant de faire renoncer par avance et par la crainte au droit d’être malade ou épuisé.
Que la procédure soit mise en œuvre au moment d’un plan social qui va accroitre les difficultés de nos collègues soumis à une intensification du travail relève certainement de la pure coïncidence, nous en sommes persuadés, comme les promoteurs.
L’amélioration n’est pas au programme, dans le communiqué du 24/04 on peut lire que : « le groupe continuera par ailleurs sa politique d’économies de coûts et d’efficacité des organisations », et à ce titre il reste encore un peu plus de 20 M€ à trouver d’ici fin 2014.
De quoi être malade ?