Le retour du « judas »

Le fait que l’entreprise Relais soit entrée dans une période d’élections professionnelles donne à nouveau l’occasion au responsable du syndicat « chrétien » de s’épanouir.

Plutôt que de participer à la résistance aux mauvais coups qui pleuvent, notre généreux « héraut », saisi d’une frénésie divine se fait l’apôtre de la délation, comme l’Iscariote dont il est question dans les évangiles.
Sans en obtenir de plus les fameux trente deniers.
Attention, il ne s’agit pas de dénoncer les conditions de travail, les méthodes de management ou les plans sociaux mais bien de pointer des vilains issus des autres syndicats, en l’occurrence CGT et SUD.

Le reproche ainsi fait est de ne pas avoir accepté pour les Parisiens de se soumettre aux conditions que voulait imposer la Fnac, bref de conserver un brin de dignité face à l’arrogance financière de la Fnac et à son intransigeance dans sa volonté de réduire les couts et rogner aux salariés ce qui peut l’être.

Il est vrai que la dignité ne fait pas vraiment partie du « pack de base » du collègue, tombé dans le syndicalisme comme on peut être pris dans un embouteillage, et que pour ce qui est de la défense des intérêts des salariés, tous ceux qui ont pu le fréquenter ont pu mesurer la pertinence et la pugnacité du personnage à le faire.

Le leader charismatique est surtout connu pour son silence, et son aptitude empressée à parapher tout ce qui lui est présenté !
L’autre question qui n’est pas abordée par notre valeureux croisé est celle de la disparition de la CFTC du paysage Parisien qui peut être résumée rapidement : aucune confiance de la part des salariés parce qu’inefficace et pas du tout crédible.

Un peu le sort que réservent les salariés de son magasin à notre fameux champion, eux qui le connaissent au quotidien ont choisi de ne pas l’élire, il y a bien quelques raisons à cela.

A l’exception notable de Mulhouse, on se perd à essayer de retrouver une trace de l’activité en défense de ces « collègues », genre pétition, courrier recommandé ou action en justice, rien ne vient et pourtant les occasions n’ont pas manqué.

Un autre point est intéressant à souligner en cette période, c’est le constat que la CFTC compte à la Fnac le plus grand nombre d’élus dans les catégories….. Cadres et AM, tout un symbole.

Peu regardant sur la qualité et les convictions, les mêmes ont pu « recycler des bannis » des autres syndicats, ce type de syndicalisme a-t-il une utilité aujourd’hui ?

La messe est dite.