Le partage, enfin ?

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Fin janvier, l’ONG OXFAM publiait un communiqué alarmant sur l’état des inégalités dans le monde, et indiquait que si rien n’était mis en œuvre pour freiner le phénomène, en 2016 le patrimoine cumulé des 1% les plus riches de la planète dépasserait celui des 99% du reste de la population.

La France n’est pas épargnée par le phénomène.

Les récentes mesures prises en faveur des entreprises, dont le CICE et les futurs effets du pacte de responsabilité qui consistent à faire financer des allègements de cotisations sociales par l’impôt ne vont pas résorber les inégalités pointées, et par ailleurs les contreparties sur l’emploi ne sont que virtuelles.

Depuis des décennies les exonérations en question se sont multipliées sans que jamais il n’ait été fait une évaluation de ces politiques publiques et que le chômage continue de grimper. Pourquoi donc ?

Les cotisations sont nos futures prestations et c’est bien l’avenir qui est compromis par ces largesses.

La Fnac bénéficie évidemment de ces cadeaux que nous finançons en qualité de contribuables.

Si nous avions pu écrire en 2014 que l’écart de rémunération dans le groupe Fnac était de 1 à 100, en plein dans le constat d’OXFAM, nous avons suggéré aux représentants de la Fnac que nous rencontrions hier dans le cadre des négociations sur les salaires de s’inscrire dans une vraie perspective éthique de réduction des inégalités en réduisant cet écart pour le ramener de 1 à 50.

C’est encore énorme, mais ça ne contraindrait personne au régime patates.

Outre que c’est une mesure qui n’engagerait aucune dépense supplémentaire (il suffît agir sur le plancher et/ou le plafond), l’énorme battage médiatique qui suivrait serait porté par notre sémillant dirigeant, nouveau héraut de la lutte contre les injustices, et serait bénéfique pour la fréquentation de la Fnac.

Sur que ça va marcher, on en frétille…