C’est triste pour tous ceux qui l’ont bien connue et appréciée, Aurélie a disparu, victime de ce qu’il faut bien appeler l’arbitraire patronal.
Notre jeune collègue a été licenciée pour un motif futile et dispensée d’exécuter son préavis, car en effet n’intervenant que le samedi pour 9 heures elle représente un grave danger pour l’Ets avec son mètre soixante et ses 50 kg.
Au terme d’un charabia indigeste et longuet, il lui est reproché de s’être emportée avec un collègue, ce qu’elle conteste et d’avoir donné une image « déplorable » de l’entreprise ce dont un client (« one qui plus est » !) se serait opportunément plaint auprès du directeur, ce client n’ayant pas pu être identifié.
Pourquoi donc tant de haine ? Est ce parce que, lors de l’entretien préalable, elle a, du haut de sa vingtaine d’années, fait valoir quelques arguments qui méritent d’être entendus et qui furent d’ailleurs soulevés pour d’autres salariés par un représentant du personnel ? Un ego froissé ?
Nous qui n’en disposons pas, nous interrogeons sur le plaisir de l’exercice du pouvoir et de son abus envers un plus faible…
Au demeurant, même si ce qui lui a été reproché était réel, tout le monde conviendra que la sanction est sans commune proportion avec la faute alléguée.
A ce sujet, s’il faut comparer la gravité des fautes, notre direction locale aurait des motifs sérieux de s’auto-licencier pour avoir manqué à ses obligations :
Pour deux salariées licenciées pour inaptitude, la société n’a pas respecté les obligations mises à sa charge par le Code du Travail, les collègues qui ont saisi les Prud’hommes aidées par le syndicat CGT ont eu gain de cause devant cette dernière juridiction, et ont obtenu confirmation de la décision devant la Cour d’Appel récemment.
La faute commise par cette même direction, si intransigeante avec Aurélie, va au final représenter plus de 65 000 euros, + les honoraires d’avocats en première instance et en appel, ce qui est une paille outre l’image de la société qui s’en trouve écornée, les décisions judiciaires sont publiques…
Notre direction s’est auto-absoute de sa faute, mais si un One se plaint ?