2 boulots pour le prix d’un…

Pas sur que ça relance la croissance et l’emploi, mais en attendant ce sont de belles économies qui sont réalisées sur le dos des salariés, mais il faut bien financer les rémunérations de nos chers, très chers dirigeants.

La Fnac a introduit de manière unilatérale la notion d’encaissement vendeur, et depuis elle a fait procéder à de l’encaissement par la population des vendeurs. D’abord de manière facultative, mais depuis quelques temps de manière plus insistante au point que l’on a pu assister l’exercice de pressions, à des menaces…bref la panoplie habituelle de la boite pour « convaincre ».

Des panneaux encaissement ont été installés au-dessus des plots vendeurs, ce qui ôte toute possibilité de choix, le taux d’encaissements/ventes est également reproché lors des entretiens.

Le « benchmarking” a fait aussi son apparition sur le thème, histoire de désigner les « bons et les mauvais » en vert ou rouge…selon leurs taux.

On a pu voir des résultats de vendeurs qui réalisent plus de 200% d’encaissement, ce qui caractérise vraiment l’exercice d’un deuxième boulot !

Evidemment, l’encaissement par les vendeurs a une incidence bien compréhensible sur la présence de camarades pour occuper des postes en caisse.

Pourtant la Fnac feint d’ignorer que la Convention Collective dont nous dépendons qui organise la filière vente et celle de l’encaissement de manière distincte.

Aucun des salariés exerçant un double métier n’a vu son coefficient changer et son salaire augmenter pour autant.

Plus grave, dans la société Relais, il existe un accord sur les qualifications datant de 1985 et 1986 (signé par 4 syndicats) et toujours en cours de validité qui détaille précisément les métiers et les organise selon deux filières.

La CGT a donc écrit à la Fnac pour lui demander de respecter les dispositions de la Convention et de l’accord de 1986 sans succès.

Nous avons également tenté d’en discuter lors des NAO sans plus de résultat.

Dans ces conditions, nous n’avons d’autre solution que de nous adresser au juge, lequel vient d’être saisi sur le sujet.