Pas possible de signer un accord tant que les conditions actuelles ne changent pas, le point de vue de la CGT suit Apres 6 mois d’une négociation difficile sur les RPS, la Fnac a proposé un texte sur lequel aucun syndicat n’est prêt à s’engager.
Petit retour sur l’histoire, les risques psycho-sociaux doivent être prévenus selon les textes, ce qui explique l’agitation autour de ce thème.
La Fnac a choisi en 2009 de mettre en place de manière unilatérale un dispositif à l’économie, lequel devait permettre de détecter ces facteurs de risques, ce sont ces fameux groupes de « sages » choisis par la direction et chargés d’interroger leurs collègues sur ce thème.
Nous avons dénoncé à l’époque la méthode retenue pour cause de non professionnalisme tant sur le fond que sur la forme.
Malgré cela, des situations alarmantes ont été détectées.
Là où la CRAM a eu à en connaitre, elle a confirmé le peu de sérieux de la méthode.
Pour autant, l’équation pourrait paraitre simple à résoudre tant il est vrai que les Risques Psycho-Sociaux dont le stress ont une origine connue à la Fnac.
La pression qui est mise sur les salariés et qui est générée par les choix de l’entreprise de réduire ses couts à travers la masse salariale est la principale cause de RPS.
C’est la polyvalence imposée pour pallier au manque de personnel, c’est la pression qui est mise sur les salariés pour l’atteinte des objectifs, c’est l’encaissement vendeur pour les mêmes raisons, la vente de cartes ou de services en caisse, ce sont les changements arbitraires d’horaires et/ou de repos hebdomadaire qui empiètent sur l’organisation de la vie familiale.
C’est aussi la suppression de l’usage sur les jours de fractionnement, de ceux permettant une meilleure conciliation entre vie professionnelle et vie privée, l’angoisse de perte de rémunération pour non atteinte des objectifs, mais également la menace de sanction pour les mêmes raisons d’insuffisance de résultats…mais encore les licenciements sur ce thème, histoire de favoriser « le turnover naturel » et de servir d’exemple.
Les métiers vidés de leurs contenus par le choix d’organisation, la perversion de la relation avec le client participent aussi, de même que les conflits de valeur générés par les exigences de l’entreprise, ce que montre l’augmentation des abandons de poste.
Récemment lors du PSE sur Paris, 160 postes devaient être supprimés, il y a eu 300 candidats au départ !
Ceci devrait interroger les dirigeants sur la démotivation prégnante dans la taule.
Eh bien non, la boite préfère accentuer le forcing sur la vente de cartes tant il est vrai que c’est juteux (objectif 500000 x 30 =15M€) et qu’un tel fichier constitue une vraie valeur ajoutée dans la perspective annoncée de la vente de la Fnac.
Laisser les salariés exercer calmement leurs métiers dans le respect des textes et usages en vigueur en revenant à moins de frénésie, c’est la solution au difficultés que la Fnac a engendrées pour nous presser un peu plus, mais c’est un peu moins rentable sur le court terme.
La Fnac a choisi, pour l’instant, c’est 100% pression et dépressions.