Le variable ce qu’on en dit en quelques mots !

Pour ceux qui l’ont vécu, la mise en place de la rémunération variable, sérieusement en 2007 avec le VIM, suivi du REC, a eu des impacts sur la vie au boulot.
La première conséquence a été de mettre un frein aux augmentations de la grille des salaires.

La seconde, également visible depuis, et qui était un des effets les plus attendus par la boite, a été de mettre à bas les collectifs de travail.
Les taches non rémunératrices mais nécessaires pour faire fonctionner les services trouvent difficilement des volontaires.

Dans le même temps, les relations entre collègues se sont tendues et l’on a pu assister à des comportements inconnus jusque là, du genre je pique la vente au voisin, etc…
Le triomphe de l’individualisme qui casse les solidarités et les tensions entre salariés qui limitent le dialogue, alors que les problèmes sont les mêmes pour tous et qu’on en connait les responsables.

Visible aussi, la relation au client qui s’est complètement dénaturée, ce dernier devenant un « pigeon » qu’il faut plumer en lui collant tous les fameux  « services », quitte à mentir sciemment ou par omission pour glaner quelques euros. Que nous a-t-il fait ?

C’est devenu un état d’esprit qui gangrène la relation à l’autre, au boulot et ailleurs, seul l’intérêt pécuniaire est pris en considération.

C’est enfin, pour nombre de salariés à l’origine d’une véritable souffrance au travail, entre la pression quotidienne de la hiérarchie sur le sujet, le benchmark culpabilisateur qui va avec, et l’éthique personnelle qui condamne le comportement attendu.
C’est le regard fixé sur la carotte qu’on oublie de voir les millions d’euros que s’est injustement mis dans la poche l’équipe dirigeante.