Fnac – l’origine…

LA NAISSANCE

Max Théret est né à Paris en 1913, fils de commerçant, son parcours est engagé en pouvant être considéré comme « révolutionnaire » de par ses engagements politiques (trotskiste, guerre d’Espagne, résistance…) et ses visions humanistes de la société.

En 1951 il crée un groupement d’achat (économie nouvelle) pour les cadres, leur permettant des réductions chez certains commerçants. Système qu’il aimerait bien développer par la suite.

C’est en travaillant dans un coopérative centrale des PTT qu’il rencontre André Essel en 1953. Il Quittera la Fnac en 1981.

André Essel est né en 1918 à Toulouse de parents négociants. Il travaille comme ouvrier chez Talbot durant sa jeunesse, ayant également comme son futur associé une vision du monde engagée à gauche.

Résistant, en 1943 il échappe à la police de Vichy, à la libération il dirige un journal socialiste, ce jusqu’en 1949 où il arrête totalement la politique. Il travaillera jusqu’en 1953 comme représentant en machine à copier.

C’est en ayant le souci de vouloir améliorer le sort des travailleurs et faire baisser le plus possible les prix qu’il rencontre Max Théret. Il quittera l’entreprise en 1983.

En 1985, il écrit un livre retraçant son épopée  « Je voulais changer le monde: mémoires » édition stock 1985

LE CONCEPT

C’est après la seconde guerre mondiale et en plein début de la guerre d’Algérie que nait en France en 1954 la Fnac (fédération national d’achats des cadres) sous l’impulsion créative et commerciale de Max Théret et André Essel. A l’époque, il ne rêvent que d’une chose: Acheter moins cher et que les prix bas soient bénéfiques a une majorité de personnes, et celà sans mercantilisme.

« pour moi l’argent n’a jamais été un sujet tabou. Autant je méprise l’argent tout puissant, le pognon des combines et de la spéculation, des corrupteurs et des corrompus, les aigrefins bien placés escroquant mutuelles, associations, experts en détournement de deniers publics; autant j’apprécie le « métier » de ceux dont l’imagination et l’action novatrice permet d’agréables et correctes réussites » Max Théret

Chacun possède 50% du capital de l’entreprise. André Essel est à l’administratif et Max Théret aux achats fournisseurs. L’idée est de vendre des appareils photos au meilleur prix afin d’amener les consomateurs vers la technologie: à ses débuts la Fnac c’était la photo  !

« il est certain que les premières années étaient extraordinaires, raconte Max Théret. Nous suivons une courbe de progression vraiment exponentielle, nous manquions de place, de personnel, c’était un cas unique en France. »

Max Théret reprend vite l’idée d’économie nouvelle créé par lui-même dès 1951 inventant l’ADN de l’entreprise: un système d’adhérents qui bénéficient d’une remise (à l’époque 20%). Ceci accompagné d’une volonté plus accrue de vouloir les meilleurs prix pour le consommateur contre le monopole des marques. Création du magazine « Contact » permettant aux clients de comparer les prix.

La mise en place de rencontres et discussions techniques dans les magasins, autour des produits, sont les prémices du futur « Labo Fnac ».

Ils insufflent d’ores et déjà le concept « d’agitateurs » qui va devenir et restera pendant des années le slogan indissociable de la marque.

L’idée même d’un groupement d’achat est lancée. Pour trouver le nom, comme le dira Max Théret :

il faut que ça « claque comme Kodak » ce sera: Fnac !