Si la Fnac a fonctionné depuis 2005 dans le cadre d’un accord passé entre PPR et l’AGEFIPH de manière unilatérale, ce n’est plus le cas aujourd’hui.
Les pénalités administratives se sont régulièrement durcies pour favoriser l’emploi de cette catégorie de salariés.
Le taux d’emploi permettant d’échapper aux pénalités est aujourd’hui fixé à 6 % par la loi.
Sur le périmètre de la négociation engagée par la Fnac, le taux actuel ressort à 2,91%, ce qui en dit long sur la prise en compte du problème.
Bien que nombre d’affiches aient été placardées partout dans l’entreprise, ce que certains auraient pu prendre pour du volontarisme en la matière ne résiste pas à l’examen chiffré des résultats.
Ce n’est même pas la moitié du seuil prévu par les textes !
Ainsi donc au terme de plusieurs rencontres, la Fnac nous propose au « taquet » un texte qui prévoit à l’horizon 2013 d’arriver dans le meilleur des cas à presque 4% de taux d’emploi.
C’est à dire toujours en dessous des obligations légales, et encore si le législateur laisse les choses en l’état.
Est il acceptable de signer en dessous des textes légaux ?
Si la confiance régnait, nous aurions pu y aller, au prétexte que c’est l’impulsion de départ d’une véritable volonté.
Mais voilà, petitement, on soupçonne juste un ravalement de façade.
L’ambition de ce projet est bien trop modeste, son budget serait uniquement constitué de la somme des pénalités dues pour non atteinte des 6% de taux d’emploi.
L’entreprise n’envisage pas d’effort supplémentaire, et même une partie de ce budget servirait à financer du salaire des intervenants de la filière « handicap » à créer.
C’est bien sur légal, mais ça interpelle quand même…
Clairement, aucun moyen n’est mis au service de l’ambition alléguée.
Dans la vie sur le terrain, nous avons tous eu à connaître le peu d’efforts consentis dans les établissements pour permettre l’intégration sérieuse de collègues handicapés, parce qu’il faut du résultat et rapidement…
L’économique prime toujours sur le social.
Est ce que cette situation changerait du jour au lendemain ?
Ce que la direction nous demande aujourd’hui, c’est de cautionner un plan « Com » visant à faire labelliser « handi-accueuillante» la Fnac à moindre coût.
Pas convaincue, la CGT n’accompagnera pas la Fnac, et le montant des pénalités ira à l’AGEFIPH.