Nous avons qualifié de « minable » l’accord signé sur l’intéressement l’an passé, les conditions de sa négociation en ont fait le texte de la direction, nous nous en sommes expliqués en juin 2010.
Le qualificatif s’est avéré être de la voyance, à notre grand dam, c’est décevant.
En effet, cette année les sommes distribuées au titre de cet accord sont en baisse par rapport à celles versées l’an dernier, mais également en dessous de l’enveloppe budgétaire prévue à cet effet par la Fnac.
Environ 13% de moins, c’est la crise. Enfin, pour nous, oui.
Depuis 2002, nous subissons une baisse continue de l’intéressement distribué, passant de 6,9 millions d’euro en 2002 à un peu moins de 2.2 millions en 2010, et pour un nombre de salariés en baisse.
Les 60% de plongeon sur la période sont allégrement dépassés, c’est un record historique.
Vous irez essayer de négocier à la baisse vos loyers et le reste, on en reparlera.
Les magasins les plus touchés le sont aussi en raison de la concurrence, notamment celle de la Fnac avec les magasins de périphérie, et de Fnac.com. pour tous.
Cette concurrence explique l’écart de plus de 6 fois constaté entre les plus mal lotis et le mieux pourvu.
Les salariés ont-ils démérité pour autant ?
Nos collègues de Nantes(le maxi) travaillent-ils six fois plus et/ou six fois mieux que les plus touchés, c’est peu probable.
Et pourtant le résultat est là…
Les parts de marché du groupe Fnac augmentent, et c’est tant mieux, mais il y a des victimes collatérales via l’intéressement.
C’est injuste ?, le désormais célèbre DRH, M. Decressac pourra dire que son but de 2007 est atteint, un quatorzième mois au titre de l’intéressement, c’est bien possible, mais pour un seul établissement sur les 50 que compte Relais.
Amis du variable et de la pauvreté réunie, l’accord a une validité de 3ans, il en reste encore deux, en attendant la reprise, rognez sur le steak des enfants…