Merci patron

Chacun d’entre nous a reçu une lettre de notre nouveau Président-directeur général, Alexandre Bompard, et comme personne n’a pensé à le remercier, nous on s’y colle.

En effet, comme il est dit dans la missive de notre nouveau bienfaiteur, c’est à son initiative que « des mesures collectives de revalorisation des bas salaires ont été introduites, malgré un contexte économique et commercial difficile », on lui en donne acte.

C’est bien qu’il ait remarqué que nous avions des bas salaires, mais on apprécie à sa juste valeur son anticipation sur l’augmentation à venir du SMIC qui aurait ainsi rejoint le salaire d’embauche.

Mais pourquoi donc lorsque le contexte économique et commercial n’était pas difficile sommes nous restés dans le quart monde et à l’abri du pouvoir d’achat ?

Peut-on d’ailleurs parler de pouvoir d’achat, notamment pour nos collègues à temps partiel subi ?

Cher Alexandre, il y a du boulot si vous avez la volonté de vous occuper des pauvres, de vos pauvres !

On  peut même vous proposer des pistes si votre démarche ne s’inscrit pas opportunément dans un plan de communication.

Que sont donc devenus les gains de productivité obtenus ces dernières années avec l’intensification du travail constatée ? Partagés ?

Dans le détail de la lettre, nous apprenons aussi que nous allons bénéficier d’une largesse supplémentaire concernant la participation.

Dans cinq ans, chers heureux gagnants vous pourrez disposer d’environ 66,08 € bruts de plus, soit aux alentours de 0,003% d’augmentation de la rémunération annuelle d’un « Fnicard « de base.

On en oublierait presque qu’en quatre ans, c’est pratiquement un milliard d’€ qui sont remontés vers l’actionnaire.

En adaptant les propos de l’abbé Siéyes de 1788 à propos du tiers état : « qu’est ce que le salariat à la Fnac ? Tout. Qu’à-t-il été jusqu’à présent ? Rien. Un tout entravé et opprimé… ».

Soumis à votre bienveillante générosité et à votre compassion, nous espérons que ces quelques mots sauront vous inciter à éradiquer rapidement ces bas salaires qui ont pu provoquer votre « chrétienne » réaction.