Depuis les déclarations fracassantes remettant pour partie en cause la Stratégie Fnac 2015, de hauts cadres dirigeants ont quitté le navire, démissionnaires ou licenciés, peu importe, l’épine dorsale du paquebot si fissure de toute part! Prétextant des résultats économiques alarmants, contre vérité démontée par le cabinet APEX désigné par le CCE dans le cadre d’une expertise. Les experts ne nient pas une baisse d’activité, mais la Direction dramatise la situation afin de justifier sa volonté d’engager une réduction des coûts de 80 millions d’euros, laquelle se traduirait en ce qui nous préoccupe prioritairement, par un plan de suppressions de 310 postes en France avec toutes les conséquences sociales induites.
Nous ne sommes pas opposés à une réorganisation dans la mesure où celle-ci ne se fait pas au détriment de l’emploi et ne participe pas à une dégradation des conditions de travail et qu’elle soit de nature à redonner du chiffre d’affaire aux magasins. Il n’en est rien bien évidemment sur les deux premiers items, quant au troisième, si les économies réalisées ne sont pas réinvesties dans les magasins pour fidéliser la clientèle actuelle et pour en attirer une nouvelle, les magasins vont réellement se « casser la gueule », et ce n’est l’intérêt de personne! La création de nouveaux univers ne pourra exister et perdurer dans le temps qu’avec des moyens financiers et humains, ce n’est pas le choix qu’ont privilégié les dirigeants de la Fnac, ils n’ont pas daigné répondre sur les moyens financiers qu’ils comptaient allouer à ces nouveaux univers.
Les élus(es) du CCE forts du rapport du cabinet APEX réfutent l’idée d’un quelconque motif économique justifiant d’un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) et demandent d’avoir des documents complémentaires beaucoup mieux argumentés. Devant l’intransigeance de la Direction, les élus(es) du CCE décident de saisir le tribunal aux fins d’obtenir la communication d’un document d’information complet, cohérent et lisible, qui seul permettra au CCE d’exercer ses prérogatives aux fins de défendre les salariés et l’entreprise. A cet effet, ils mandatent la Secrétaire pour exercer toute action en justice nécessaire aux fins de faire valoir leur droit et notamment obtenir la suspension de la procédure en cours, de contester le motif économique dans l’attente de la communication complète et compréhensible à laquelle ils ont droit. Ce n’est pas la future implantation « sous forme de test » de caisses automatiques à la Fnac de Metz, et déjà opérationnelle à la Fnac Parly, qui sont de nature à nous rassurer. La crainte bien réelle d’un nouveau PSE en cours d’année nous fait demeurer des plus combatifs .