Comme un soupçon…

Celui de clientélisme, c’est l’avis que partagent  nombre de salariés de l’établissement de Toulouse Wilson après un épisode surprenant en cette période de plan social.
Les faits sont simples mais c’est le traitement exceptionnel qu’en a fait la direction de l’établissement  qui fait planer le doute.

Une affichette sur le panneau de la direction qui annonce qu’une salariée vient de se voir confier une mission de 6 mois à la librairie alors même que personne n’était au courant qu’un poste pouvait y être disponible, ni qu’une mission devait y être menée.
Pour rappel, il y a eu récemment des départs à la librairie (retraites et CIF), et évidemment la question du remplacement a été posée chaque fois par les élus, au regard des conditions de travail difficiles des collègues notamment.

La réponse fut claire, on répartit la charge mais on ne remplace pas, ce qui fut fait à chaque fois.
Si on se réfère encore aux propos récents du PDG, A. BOMPARD, c’est «  gel des recrutements  » dans le cadre du PSE en cours.

Et justement, le poste nouvellement créé de «  chargé de mission  » aurait pu et du être réservé pour les salariés dont le poste est directement menacé par le plan social, et ce d’autant que selon les propos du directeur en CE, évoquant la «  mission  », c’est pour  :  «  s’immerger au livre, se former au métier pour aider l’équipe et apprendre le métier de libraire  », ce qui correspond parfaitement à un reclassement dans le cadre d’un PSE ou à l’embauche d’un débutant  !

Autre anomalie, aucune offre de type «  Propose  » n’a été publiée alors que c’est la règle et que certains salariés du disque mais d’ailleurs s’étaient manifestés auprès de leur responsables l’an passé déjà pour rejoindre la librairie si un poste y devenait disponible.

La direction locale oublie au passage de respecter les dispositions de la Convention d’établissement qui prévoit dans ses articles VIII et XI  : «  si un poste se trouvait libre par le départ d’un titulaire, une priorité serait accordée aux «  extra  » possédant les conditions requises et qui feraient une demande de mensualisation  ».
Et aussi  :  «  Toute création d’emploi à l’intérieur de l’établissement donnera lieu à une information simultanée la plus complète possible à l’ensemble du personnel, afin de susciter les demandes internes  ».
Et tant qu’à s’asseoir sur les textes, la Convention collective applicable le prévoit aussi en son Art 15.

Les explications très «  capillotractées  » fournies tant officiellement qu’en «  off  » ne sont vraiment pas de nature à écarter le soupçon.
Alléguer d’une «  conversation de couloir  » pour satisfaire une demande en faisant abstraction de toutes les règles applicables et de l’équité minimale ne nous parait ni juste ni recevable.
Pour un directeur prompt à se retrancher derrière le respect des règles pour sanctionner, on se demande si on ne va pas demander à un juge de le faire, sur la base du défaut de respect des textes précités.