Un employé du rayon EGP de la FNAC de Rouen vient d’être licencié parce qu’il parle avec un « ton véhément ».
Novembre 2009 : S.D est embauché d’office en C.D.I. par oubli de renouvellement de son contrat C.D.D.
Décembre 2009 : S.D est embauché à l’échelon de 3.1 au lieu de 1.3 encore par erreur.
L’entreprise venant de commettre 2 erreurs successives ne les reconnaitra jamais, en réfutant totalement toute négociation en faveur de l’employé qui savait pertinemment que son embauche, n’étant pas « un choix délibéré de l’entreprise », lui vaudrait surement des pressions en perspectives…
6 avril 2010 : Pour avoir défendu les intérêts de plusieurs clients dans la même journée en rappelant à une entreprise de service(prestataire EGP) qu’elle ne tenait pas ses engagements vis à vis des clients (..vous faite acte d’incompétence ! ) dixit S.D, il s’ensuit une lettre de 3 pages du prestataire de service rappelant à l’ordre la Fnac :
« ..Un comportement aussi méprisant à notre égard n’est pas tolérable, c’est pourquoi je vous demanderai à l’avenir de ne plus agir de la sorte et d’essayer de trouver une solution constructive.. » dixit le prestataire à l’encontre de S.D.
Depuis quand les entreprises sous-traitantes donnent-elles des ordres à leurs clients?
28 avril 2010 : Entretien préalable à une sanction, on reproche à S.D son comportement « véhément » et limite agressif avec le prestataire en lui lisant la lettre de celui-ci de 3 pages et en voulant qu’il confirme toutes les « élucubrations » qui lui sont reprochées dans cette lettre. Excepté le fait d’avoir dit à l’entreprise prestataire qu’elle faisait « …acte d’incompétence… », S.D nie absolument tout ce qui lui est reproché en masse lors de son entretien et propose même de s’excuser auprès du prestataire.
20 mai 2010 : S.D reçoit un avertissement qui lui rappelle que son attitude « ..nuit grandement à l’image irréprochable que souhaite donner la Fnac de la qualité de ses services dans la ligne du projet « 100% révolution clients.. ».
Parlons-en de « l’image irréprochable »…!
16 Juillet 2010 : Entretien préalable à un licenciement, S.D convoqué alors qu’il est en arrêt maladie est encore réprimandé sur la manière « véhémente » avec laquelle il s’est entretenu en privé avec son responsable lors d’un entretien professionnel. On lui reproche bien son comportement sur « la forme » et non sur « le fond ». S.D répondra qu’il a répondu à son responsable de la même manière que celui-ci s’adresse à lui quand il fait le point sur certaines faiblesses de ses objectifs hebdomadaires.
22 Juillet 2010 : S.D reçoit une lettre de 3 pages lui annonçant qu’il est licencié.
La direction reproche à S.D son ton « véhément » comme si on reprochait à un méridional son accent . C’est certain, c’est plus facile de lui reprocher son comportement sur « la forme » que sur « le fond », aurait-il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ?
Oui peut-être, car ici à Rouen aujourd’hui, il faut faire profil bas, tout ce qui est dit ou fait peut être retourné contre vous !
Pour le cas présent c’est « l’excuse » pour se débarrasser d’un employé indésirable qui ne se laisse pas faire.